Depuis bientôt 20 ans qu’ils investissement massivement les champs de bataille, les drones ont été adoptés par tous les combattants. En plus de cette prolifération, On note aussi une miniaturisation croissante, et la capacité à transformer des engins disponibles dans le commerce en armes de guerre. De fait, face à cette menace, plusieurs solutions sont aujourd’hui mises à l’essai.
Ci-dessus: un aigle intercepte un drone, à la base de Mont-de-Marsan. AFP
Les rapaces
Commençons par la plus naturelle, et pourtant la plus « innovante ». De nombreux dronistes amateurs ont vu leur engin attaqué par des corbeaux ou des buses, et savent que le pire ennemi du drone, c’est la nature!
L’armée de l’Air française, ou encore la police néerlandaise ont assez vite compris l’avantage que pouvait avoir l’usage de rapaces contre les drones. Problème, cette solution assez efficace, aussi imaginative et noble soit elle, a contre elle une fâcheuse conséquence : outre le fait que les animaux peuvent demeurer imprévisibles, les oiseaux se blessent souvent au contact des rotors des drones. Ce qui a valu l’abandon de la majorité des programmes menés en Europe, que ce soit par l’armée ou la police.
La mitrailleuse
Vient ensuite la solution de la mitrailleuse, ou plus globalement de l’arme cinétique. Les mitrailleuses de gros calibres, les canons automatiques ou les minigun semblent théoriquement adaptés, mais les tests ont démontré que le temps d’arrêt n’était pas optimal : un drone suicide peut par exemple continuer sa course mortelle, même disloqué par l‘impact de balles. De plus, le ciblage par l’homme est extrêmement difficile et seul un système automatisé semble pouvoir suivre et engager une cible aussi petite et agile.
Le piratage & brouillage
En troisième lieu, la solution la moins « sexy », mais aussi la plus sûre : la prise de contrôle du drone par un système avancé de détection et de neutralisation. Double avantage : le système permet d’éviter le crash de la machine, mais aussi de tracer l’origine de son signal.
Pourtant, il y a fort à parier que, face à cette solution, les constructeurs de drones, en particulier militaires, vont durcir les liaisons de données de leurs appareils, et on notera aussi que les solutions actuelles sont loin d’être facilement transportables et utilisables sur un terrain d’opérations.
On pensera aussi au fusil à ondes électromagnétiques, qui dans le même esprit brouille les liaisons.
Le Laser
Venons-en au laser… Et pas ceux de Star Wars, puisqu’on rappelle que les armes à énergie dirigée agissent de façon invisible pour l’œil humain.
Le laser a tout pour lui : les appareils d’auto-défense conçus aujourd’hui et destinés à être montés sur un véhicule ont largement la capacité de griller les systèmes d’un drone, avec le luxe de tirer à la vitesse de la lumière.
Le Lance-grenade
Voici enfin la solution récemment expérimentée avec succès par l’armée française, et qui a le mérite d’utiliser un engin déjà disponible sur les véhicules en service : le lance-grenade téléopéré.
Les militaires ont en effet conclu que l’effet de blast d’une grenade a un effet dévastateur, non seulement sur un drone, mais aussi sur un essaim de drones !
Ces diverses solutions sont innovantes, originales, efficaces à divers degrés et dans des cas différents. Elles ont cependant le point commun de toutes pouvoir parfaitement s’intégrer dans un gameplay !